"Friendship Seminar" Algérie
Petite réflexion après un moment intense et plein de sens, lors d’un cours privé donné dans le dojo de Fakhreddine Ketfi, après le "Friendship Seminar" en Algérie en 2025.
Les photos témoignent du rôle souvent discret, mais fondamental : celui de l’Uke.
En Aïkido, l’Uke n’est pas simplement celui qui chute ou subit la technique. Il est bien plus que cela.
Être Uke, c’est offrir sans se soumettre.C’est attaquer avec sincérité, avec une intention claire.Il engage son corps et son esprit dans l’action, créant les conditions réelles de la pratique.Sans attaque juste, il n’y a pas de réponse juste.L’Uke permet au Tori d’entrer dans le mouvement, de percevoir le bon moment, de sentir le déséquilibre, de goûter la justesse.
Mais surtout, l’Uke apprend.Il apprend à sentir l’intention de l’autre, à se relier, à se remettre en question dans chaque chute.Il affine sa perception, sa présence, son engagement.Être un bon Uke, c’est être à l’écoute, adaptatif, sincère et généreux.
Dans cette dynamique, Uke et Tori grandissent ensemble.Il ne s’agit jamais d’un dominant et d’un dominé, mais de deux chercheurs de vérité en mouvement. Deux partenaires qui s’élèvent mutuellement.L’Uke donne de la valeur à la technique de Tori, tout comme Tori donne du sens au mouvement d’Uke.
Ainsi, loin d’être un simple exécutant, l’Uke est un pilier de la voie.Celui qui reçoit pour mieux transmettre.Celui qui chute pour mieux se relever.Celui qui offre pour que l’autre puisse révéler sa forme.
Dans chaque chute bien donnée, dans chaque attaque habitée, il y a tout l’esprit de l’Aïkido.



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