L'Esprit Martial Divin 武神

Une Calligraphie, Une Histoire

Cette calligraphie, signifiant "Bujin" (武神) — littéralement l'Esprit divin du guerrier — est bien plus qu’un simple ornement accroché au « Kamiza » de notre dojo d’Aywaille.

Elle est un témoin silencieux de l’histoire vivante de notre école, de l'engagement de ses pionniers, et du lien profond qui unit notre tradition à l’enseignement originel de l’Aïkido.

Réalisée dans les années 1970 par Maître Hirokazu Kobayashi, élève direct de Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido, cette calligraphie a été offerte personnellement à mon père, fondateur de notre école en 1965, lors d’un stage mémorable au Sart Tilman à Liège.

À cette époque, Kobayashi Sensei sillonnait l’Europe, poursuivant la mission confiée par son maître (le fondateur de l’aïkido) : diffuser un Aïkido d’unité, d’harmonie et de sincérité.

Conscient du rôle pionnier joué par C. Van Parys (mon père) dans l’enracinement de l’Aïkido en Belgique, et touché par son engagement profond, Maître Kobayashi a tenu à lui remettre cette calligraphie en signe de respect et de reconnaissance.

Ce geste simple, mais chargé de sens, symbolise un lien direct et vivant entre notre école et les sources japonaises de notre art.

Le caractère 武 (bu) n’évoque pas seulement la force ou la guerre, mais bien l’arrêt du conflit — l’essence même de l’Aïkido. Le caractère 神 (shin) évoque la dimension spirituelle et profonde de la pratique.

Ensemble, ils incarnent la voie d’un art martial éclairé, guidé par la paix intérieure et la maîtrise de soi.

Cette œuvre a été exposée pendant des années dans le dojo de Maître Kobayashi au Japon, et une photographie ancienne témoigne de sa place centrale dans son propre lieu d’enseignement.