Carlo Van Parÿs

De la pratique martiale à l’art de sécuriser : l’Aïkido comme fondement.

De la rue au dojo : un parcours professionnel guidé par l’Aïkido

De la violence à la voie martiale

Adolescent, j’étais impulsif, souvent renvoyé pour indiscipline et bagarres. C’est à Liège, dans un kot étudiant, que j’ai découvert la vie nocturne… et les confrontations qui l’accompagnaient. Ma réputation était faite :

“Carlo ne se bat pas, il couche.”

C’est dans ce contexte que Franck Bailly et Patrice Gyssen m’ont proposé une alternative :

“Pourquoi te battre pour rien gagner ? Viens avec nous et gagne de l’argent pour te battre.”

En 1989, j’intègre leur équipe de portiers. Ce fut un tournant. Je découvre que la vraie force ne réside pas dans la violence, mais dans la maîtrise. Être un bon agent de sécurité, c’est anticiper, désamorcer, protéger — pas frapper.

L’Aïkido comme fondement professionnel

Cette prise de conscience m’a conduit à l’Aïkido. J’ai compris que la puissance ne sert à rien sans contrôle. Comme dans l’Aïkido, l’objectif n’est pas de vaincre l’autre, mais de canaliser l’énergie pour éviter le conflit.

“Savoir faire la guerre pour imposer la paix.” Ce principe est devenu mon fil conducteur.

 

1995 : Entrée dans les services pénitentiaires

Grâce à Patrice Gyssen, je débute au SPF Justice. Très vite, mes interventions face à des détenus récalcitrants attirent l’attention. Je propose une approche innovante : intervenir avec efficacité, mais sans dommages collatéraux.

En 1999, le directeur M. Minguet me confie un projet pilote à la prison de Verviers : une formation minimale en self-défense pour les agents. Même si le projet n’aboutit pas immédiatement, il ouvre la voie à une réflexion nationale.

2004 : Formateur en gestion des conflits

Avec le soutien de M. Dizier, j’intègre l’équipe de formation des agents pénitentiaires. Je suis détaché à l’école de Marneffe, où je développe des protocoles d’intervention pour les détenus violents. Ces méthodes deviennent une référence en Europe.

Je parcours les prisons du continent, analysant les réalités du terrain et adaptant les techniques. Mon approche : rigueur, adaptabilité, transmission.

2006 : Création de Protection Unit "Société de gardiennage"

Je fonde Protection Unit avec une vision claire : offrir des services de sécurité privée d’excellence.

Je structure des protocoles innovants, toujours en vigueur aujourd’hui. En 2013, je vends mes parts pour éviter un conflit d’intérêts avec mes fonctions à la Sûreté de l’État.

Protection Unit continue de prospérer, fidèle aux principes que j’ai instaurés.

2009–2014 : Sûreté de l’État belge

Je rejoins le service de renseignement du pays. Ma mission : assurer la sécurité rapprochée des chefs d’État.

Je suis formé pendant un an aux techniques des unités d’élite. Cette expérience m’impose un niveau d’excellence absolu, tant physique que mental.

2014 : Formateur international

Je deviens consultant pour des sociétés de gardiennage à l’étranger. Mes formations ciblent les agents intervenant dans l’événementiel haut de gamme.

Je collabore avec des structures exigeantes, où l’Aïkido — calme, maîtrise, efficacité — prend tout son sens.

En Belgique, je forme aussi du personnel hospitalier et des agents du secteur aérien. Chaque contexte m’amène à adapter mes compétences, toujours guidé par la communication et le contrôle.

Depuis 2020 : Retour aux sources

Après la pandémie, je reviens en Belgique pour relancer le Sakura Dojo. Je reprends aussi mes fonctions pour l’État belge.

Aujourd’hui, je me consacre au développement local de la Sakura Academie, tout en poursuivant son rayonnement international. Je continue à animer des stages à l’étranger selon mes disponibilités.

Une philosophie de vie

Mon parcours professionnel est indissociable de ma pratique martiale. L’Aïkido m’a appris à transformer la force brute en stratégie, la confrontation en dialogue, et la peur en maîtrise.

Là où l’Aïkido devient sécurité… Une voie intérieure vers la protection.

Là où l’Aïkido devient sécurité...

Une voie intérieure vers la protection.